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Même pas lui ?

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François Hollande ne sera jamais magique. Sur les photos, il peine autant à incarner un père Noël… qu’un chef d’État. C’est dire !

Pourquoi personne n’imagine l’ex-Président se représenter, alors qu’aucun des candidats déclarés à gauche de Macron ne dépasse 10 % d’intentions de vote ?

Parce qu’il ne fait plus illusion. 

Le Président Abraham Lincoln explique le phénomène, en une formule passée à la postérité : 

You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you cannot fool all of the people all the time.

Or pour être élu, il faut sembler magique ( cf notre chronique hommage à Nicolas Sarkozy ). Et pour sembler magique, il faut bien tromper les gens !

François Hollande a essayé, une fois dans sa vie, d’être « magique ». Le 22 janvier 2012, en meeting au Bourget, le candidat socialiste à la présidentielle prononce les mots qui gagnent :  

Je vais vous confier une chose. Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. 

Avec ça, avec cette tirade, il trompe tout le monde : lui qui ne désire rien de plus qu’un job de super comptable, chargé d’établir et gérer le budget du pays, nous enfume.

Avant ça, avant 2012, il était le gros mou, sous-estimé par ses concurrents – depuis son épouse Ségolène Royal jusqu’au financier en chef Dominique Strauss Kahn. 

En 2012, il remporte l’élection, mais sitôt intronisé il redevient… Flanby.

En 2017, moqué, voire détesté, jusque chez ses lieutenants, son quinquennat s’achève dans la désagrégation et les trahisons. Et lui, il s’éclipse, sans même pouvoir se représenter.

Et aujourd’hui ? En 2022, il reste l’arme au pied. Manque-t-il de l’énergie nécessaire pour une nouvelle entreprise de tromperie générale ? 

Pourtant, à gauche, une place de rêve est vacante : celle de l’homme « déconstruit », qui pour certaines féministes désigne les seuls mâles dignes de fréquentation. 

NB Un homme déconstruit a effectué un travail sur lui-même, pour prendre conscience de sa nature d’oppresseur et ne plus « recommencer » (sic). 

Tel pourrait être regardé Hollande, qui laisse Ségolène se présenter au poste qu’il ambitionne, puis qui laisse Valérie l’embrasser en public et se tait quand elle le traîne dans la boue.  

Ne suffirait-il pas que le bon François endosse cette panoplie toute neuve du déconstruit ?

Pas lui. Pour lui, l’homme caméléon, le crédit est épuisé.

En psychanalyse, François Hollande apparait comme un archétype. Celui qui, éprouvant du mal à exister en société, croit y parvenir en jouant un rôle. Mais tromper tout le monde tout le temps a un prix. D’autres chemins, de meilleure économie pour la psyché, existent.

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