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Blog TAUBIRA Vince Adam
Zorro est arrivé hé hé

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Christiane Taubira annonce « officiellement » sa candidature à la présidence de la République, à condition d’être désignée par la primaire populaire à venir.

Flashback :

En 2002, Madame Taubira se présente au milieu d’une demi-douzaine de candidats de gauche, et recueille 2 %.

Automne 2021 : alors que sont candidats, à gauche, Hidalgo ( PS ), Jadot ( Ecologistes ), Montebourg ( Remontada ), Roussel ( PCF ), et Mélenchon ( LFI ), elle s’efface, pour « ne pas contribuer à l’éparpillement », selon ses explications à la presse. 

Aujourd’hui :

A quinze jours du vote électronique des 120 000 électeurs de « la primaire populaire », elle change d’avis. Elle sera candidate « pour unir la gauche », même si aucun des 5 candidats n’entend lui céder sa place.

De stratégie, aucune. 

De programme, aucun.

Le seul événement survenu depuis l’automne dernier est l’insolent maintien du Président candidat loin en tête du premier tour.

Autrement dit : Madame Taubira ne craint plus un duel de second tour sans Monsieur Macron, qui aurait pu voir s’affronter l’extrême droite et la gauche. Avec un cauchemar : que Marie Le Pen la batte et se fasse élire « par sa faute ».

Alors Madame Taubira se laisse entraîner dans son étourdissant plaisir. Les sollicitations, les plateaux télé, les micros tendus, son image partout.

Dans les sondages qui aussitôt testent sa candidature parmi ses 5 camarades, elle grappille un point à Paul et un autre à Jacques. Elle atteint péniblement un score de 3 à 4 %. Le camp de la gauche qui reste, malgré son « renfort », sous la barre des 25 %.

Une explication psychanalytique :

Notre chronique du 11 novembre ( Pourquoi pas elle ? ) évoquait la récompense narcissique comme explication de son retrait sacrificiel. 

Narcisse : le personnage mythologique qui aime à se languir, contemplant sa propre beauté.

Aujourd’hui, le sacrifice consiste à se présenter. Elle s’offre une image de sauveteuse d’une gauche atone et défaitiste… même si tout le monde ( y compris elle-même ) sait qu’elle ne sauvera pas son camp de l’élimination au premier tour. 

Le narcissisme, « quoi qu’il en coûte », reste la mécanique psychologique à l’œuvre.

Bon. 

Mais j’insiste : ne jugeons pas Madame Taubira. Sa pulsion, serait-elle exacerbée jusqu’au déraisonnable, est humaine ; elle existe, peu ou prou, en chacun de nous.

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