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« Si mon meeting est vide c’est que… nous respectons les règles de distanciation sanitaire ! »

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Anne Hidalgo, candidate officielle du parti socialiste. Difficile de trouver qui que ce soit, en ville, prêt à voter pour elle. Pourquoi ?

Désignée candidate par des foules en délire

Hollande, en 2012, fut désigné candidat par 3 000 000 de sympathisants.

Hamon, en 2017, le fut seulement par 2 000 000.

Hidalgo, pour 2022, l’aura été par… 20 000 adhérents du PS. 

Un plébiscite !

Mais ce n’est pas tout : Madame Hidalgo évite prudemment la « primaire populaire » qui, le 27 janvier prochain, va doter la gauche d’un candidat trans-partis. Que veut-elle donc ? Se mesurer au choix des Français, ou conserver le bénéfice de son adoubement groupusculaire ?

Soutenue avec maints barrissements par tous les pachydermes de son parti 

Un cortège monstrueux devrait porter la candidate socialiste jusqu’au plus prestigieux de nos scrutins : le premier tour d’une présidentielle. On attend Hollande ( ex-président socialiste ), Jospin, Royal, et Hamon ( ex-candidats à la présidence ), Fabius, Ayrault et Valls ( ex-premiers ministres ), les 7 éléphants les plus majestueux. Un défilé de rêve ! 

Pourtant, on cherchera en vain la photo de famille. Extraordinaire : le candidat officiel d’un grand parti n’est soutenu par aucun de ses figures. Certes, Martine Aubry et Bernard Cazeneuve se sont dévoués. Mais ce soutien étique se révèle, par contraste, presque cruel… 

Plébiscitée par les sondages

Anne Hidalgo espérait faire un coup : sachant qu’en 2017, Benoît Hamon avait subi une déculottée à 6 %, comment son successeur ne ferait-il pas mieux en 2022 ? Et plus encore si par chance, ce successeur est une femme ? 

Mais voilà : la candidature Hidalgo plafonne… sous la barre des 4 %. 

La belle opération se transforme en prévisible humiliation…

Pire : sachant Fabien Roussel crédité de 3 %, le risque se dessine de passer derrière le candidat communiste. Ça n’est encore jamais arrivé dans l’Histoire, mais au parti socialiste, on sait se montrer ouvert aux changements de la planète, n’est-ce-pas ?

Grisée par la ferveur populaire dans les meetings

Pour chaque candidat, la présentation du programme constitue un temps fort. Pécresse, Mélenchon et Zemmour ont ainsi réuni plusieurs milliers de personnes pour propulser leur début de campagne. 

Anne Hidalgo, elle – les guêpes ne sont pas folles – va contourner l’écueil de l’impopularité. Elle présente donc son projet… en conférence de presse.

Et puis, parce qu’on peut difficilement se faire élire sans aller à la rencontre des électeurs, et aussi peut-être parce que, snobée par l’électorat, elle n’a plus rien à perdre, voilà qu’elle se résout à paraître dans un meeting.

Ce sera le 22 janvier, dans une salle des Magasins Généraux sur les docks d’Aubervilliers. C’est un fief socialiste, en un lieu limitrophe de la capitale. Toutes conditions propres à faciliter une affluence minimale. Cela dit, on reste prudent : la jauge de la salle est de… 1500 personnes.

Mais voilà, c’est encore trop.

Selon les comptages, convergents, des journalistes présents, 700 à 1000 personnes se sont déplacées. Et de fait, à l’image, les rangées de sièges vides témoignent que l’affiche n’a même pas fait ( petite ) salle comble.

Magistrale en interview

Le surlendemain, la candidate rose-écolo-bobo, interviewée par Alba Ventura sur RTL, va lâcher un alibi osé : 

La salle était à moitié vide ? La faute au COVID, aux mesures sanitaires… 

Et dans 10 semaines, les électeurs de gauche ne vont-ils pas aussi s’abstenir de se déplacer, histoire de respecter la distanciation sociale ? 

Conclusion

Pour essayer d’écouter ce « discours d’Aubervilliers », < click here >

A la minute où vous jetterez l’éponge, vous aurez compris que c’est une nouvelle déroute qui attend le PS.

Reste la question de savoir pourquoi Madame Hidalgo persévère-t-elle. Pour y répondre, nous devrons nous attacher un peu plus à son comportement de candidate. A suivre…

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