L’hebdomadaire Marianne titre sur la position de super favori du candidat Macron, en proposant une explication radicale : les autres candidats sont nuls.
Nous sommes 66 millions.
Dans trois semaines, 9 millions d’entre nous voteront Emmanuel Macron. Soit 15 % seulement des Français. Un désaveu total. Pourtant, ce petit contingent, ultra minoritaire, va lui suffire pour gagner.
Pourquoi ?
Du point de vue de Marianne, c’est parce que le « dégagisme » que subissent depuis de nos jours nos leaders successifs ne va pas pouvoir s’exprimer contre l’actuel président. En effet, aucun des candidats parrainés n’est suffisamment crédible.
Il est vrai qu’aucun ne dépasse 6 millions d’électeurs. Loin, trop loin du candidat président.
Et alors ? Sont-ils nuls au motif que leurs scores seraient ridicules ?
Ce n’est pas le problème.
Savoir s’ils sont nuls ou au contraire ultra-compétents n’intéresse pas cette compétition télévisuelle qu’est la présidentielle française.
Ce qui compte, c’est qu’ils semblent nuls, que les Français, très majoritairement, les jugent ainsi.
Le Pen ? incompétente.
Zemmour ? un fou raciste.
Lassalle ? un pilier de comptoir.
Mélenchon ? un excité autoritaire.
Pécresse et Hidalgo ? deux bécasses ridicules.
Poutou et Artaud ? Un prêtre-ouvrier et une bonne-sœur.
Roussel ? le péquenaud de la bande, le Michel Delpech de la politique.
Jadot ? un homme déconstruit, mais ça fait rêver qui un homme déconstruit ?
( Vous en avez compté 10 ? Et oui, il en manque un. Dupont-Aignan, tout le monde l’oublie tout le temps )
Cruel ?
Très.
Et sans doute faux !
Mais la télévision met en scène des personnages. On leur accorde les traits de caractère qui transpirent du petit écran. Et, c’est humain, on aime croire vrai ce que l’on perçoit.