Poutou Poutou sollicite gentiment nos suffrages pour la 3ème fois. Mais pourquoi donc une affiche si effrayante ? La peur fait voter trotskyste ?
L’urgence anticapitaliste, cela signifie quoi exactement ?
L’anticapitalisme de Léon Trotsky a 100 ans d’âge, où est l’urgence de le faire aboutir ? Que fait le capitalisme de particulièrement dur, qui justifierait qu’on s’y oppose aujourd’hui plus qu’hier ou que demain ?
L’anticapitalisme, c’est une négation. Pas un programme politique. Pas un projet de société.
Se contenter de se dire contre, cela convient aux partis protestataires. Par opposition aux partis de gouvernement.
Donc la candidature de Poutou n’est « que » protestataire.
On comprend mieux, dès lors, son programme.
Il consiste à aligner des mesures, comme la création d’un million d’emplois de fonctionnaires, ou la réévaluation des prestations sociales ou de retraite au niveau du SMIC, lui-même porté à 1 800 euros, ou l’augmentation de 33 % des traitements des enseignants… qui au total représentent plusieurs centaines de milliards… par an. Donc strictement impossible à réaliser.
Donc, ce parti vend du rêve.
Son candidat, à la casquette, au sourire doux, est attachant. Un doudou.
Mais son discours présente une dureté presque pathologique :
Nos vies valent mieux que leurs profits.
Ils voudraient donc nous tuer ? Nos vies… serions-nous en danger ? Où est le rapport entre votre vie et les profits d’un milliardaire à l’abri dans un paradis fiscal ? Est-il si sûr que « leurs profits » pourrissent « nos vies », serait-il possible que ça n’est rien à voir ?
L’analyse politique des amis de Poutou est délirante.
Leur programme est délirant.
L’affiche de Poutou, qui veut contenir tout cela, est elle-même délirante.
Elle ne fera voter personne.
Dommage, ce garçon est de loin le plus sympathique du plateau !
Souhaitons-lui de dépasser 1,5 % pour sa 3ème et dernière participation.