Nicolas Dupont-Aignan, qu’on oublie toujours, réussit la performance de tirer au sort la dernière place sur les panneaux d’affichage. A l’extrême droite…

Imaginons que cette affiche soit une pub pour un concessionnaire auto. Pour quelle marque travaillerait ce vendeur ? Impossible de savoir, n’est-ce pas ?

Et bien tout est dit.

Nicolas Dupont-Aignan, c’est un homme politique dont il est impossible de connaître la véritable orientation.

Quand il parle, on s’endort avant la fin de la phrase.

Quand il était invité sur un plateau de télévision, il avait pris l’habitude de faire un esclandre et de se partir en pleine interview, hurlant à la censure et au scandale. 

Il n’est plus invité.

Son affiche est à son image. 

Un vendeur insusceptible de générer de la confiance.

Et un slogan, Choisir la liberté, pour le moins étrange.

Au mieux, il ne dit rien – qui choisirait l’esclavage ? 

Au pire, il fait référence au récit de Victor Kravchenko ( qui dénonça le goulag et les hôpitaux psychiatriques dans l’URSS des années 40 ), ce qui confinerait à l’indécence.

Nicolas Dupont-Aignan va très loin pour faire parler de lui. En 2017, il annonça son ralliement à Marine Le Pen. Buzz. Depuis, on le voit comme un facho. 

Mais regardez bien le portrait sur l’affiche : qui jurerait que Monsieur Dupont-Aignan pense quoi que ce soit ?

On pourrait essayer de conclure en disant que dimanche soir, ce quidam retournera à l’anonymat. Mais en réalité, il est déjà parfaitement anonyme.

Du point de vue psychologique, Monsieur Dupont-Aignan appartient à une catégorie très particulière d’humains. Ceux dont on dit : il ( ou elle ) me tue ! En général, ce sont des gens qui projettent un ennui insondable. Ils ne sont pas intéressants. On n’a rien à leur dire. Face à eux on lutte pour ne pas bailler, pour ne pas s’endormir. Le drame, pour eux, c’est quand ils cherchent à devenir intéressants. Car c’est peine perdue !

Dimanche, quand les électeurs passeront devant le panneau n°12, ils ne s’arrêteront pas.

La politique est un job ingrat.