Vince Adam Name new

Blog Philippot Vince Adam
Dindon de la farce

Date

A son tour, Florian Philippot abandonne la course à l’Élysée, invoquant l’impossibilité de réunir 500 parrainages. Il n’en aurait obtenu… qu’un seul !

Florian Philippot est un énarque de 41 ans, politicien de profession. 

Directeur de la campagne 2017 de Marine Le Pen, il endosse la responsabilité politique de son échec. Il quitte le navire Front National.

Il tente de se rapprocher des Républicains de Laurent Wauquiez. Sans succès.

Puis il essaie la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Sans plus de succès. 

Alors il tente de se faire une place tout seul en créant un nouveau parti politique. Les Patriotes militeront pour un Frexit radical : quitter l’Union Européenne, l’espace Schengen, et l’Euro. Aucune personnalité politique ne le rejoint. Les premiers résultats électoraux sont piteux. 

En 2019, il essaie de nouer des alliances, proposant à François Asselineau de financer une campagne commune pour les élections européennes. Encore sans succès. 

Il se tourne, avec une offre identique, vers Nicolas Dupont-Aignan. Toujours sans succès.

Début 2022 : candidat déclaré, il jette l’éponge faute de pouvoir briser l’isolement. En effet, sur 42 000 élus habilités à parrainer les prétendants, 1 seul lui aurait accordé sa signature. C’est moins que d’obscurs candidats tels que Hélène Thouy, du parti animaliste… 

Dans le champ psychologique, Monsieur Philippot apparaît comme exemplaire de ces hommes politiques solitaires qui tentent de se faire élire du peuple… alors qu’ils sont dénués de qualités indispensables que sont le charisme, l’empathie, la capacité à rassembler.

Il y a bien une place à droite de la vieille droite gaulliste, une place vacante parce que Marine Le Pen échoue à l’occuper. Un visage nouveau peut venir s’inscrire dans cet espace, incarner les intérêts politiques, économiques et sociaux qui s’y rencontrent.

Nombreux s’y sont essayés. Ni de Villiers, ni Cheminade, ni Dupont-Aignan, ni Lassalle, ni Asselineau n’ont su fédérer les forces disponibles. Seul Zemmour semble y parvenir, si l’on se réfère aux ralliements qui ponctuent le développement de sa campagne. 

Florian Philippot, lui, s’est grisé de son extraordinaire exposition médiatique passée, acquise en qualité de porte-parole de Marine Le Pen. Il s’est laissé aveugler par les flashes. Il s’est dopé à l’excitation du direct sur les plateaux-télé. Il y a cru. 

Parallèlement, son ego l’a privé de relais, d’alliances, de ralliements, d’une équipe apte à créer et développer un mouvement d’ampleur.

Pourquoi persévérer quand on est seul, rejeté, que l’on rate tout ce que l’on entreprend ?

Pour répondre, il faudrait pouvoir explorer la structure psychique de Monsieur Philippot. Il n’existe sans doute pas une unique cause qui produirait un tel effet, mais une conjonction de causes. On peut toutefois risquer l’hypothèse que deux facteurs sont notamment présents : 

> la haine ( de soi, des autres ), perceptible et répulsive pour autrui 

> le mépris, qui repose sur une foi exagérée en sa supériorité intellectuelle 

Quoiqu’il en soit, Florian Philippot s’est fait rejeter par le système qu’il exècre.

Il apparaît comme un splendide spécimen de la farce politico-médiatique, laquelle met en scène des dindons et des dindes pour scénariser le suffrage universel.

Dans les prochains jours, quelques autres volatiles vont tomber dans la rôtissoire électorale. 

Regardons-les se pavaner pour un dernier tour.

Plus
d'articles