Arnaud Montebourg, un des six candidats déclarés à gauche, se retire de la course à la présidentielle. Pourquoi personne ne s’en soucie ?

Arnaud Montebourg n’a pas de parti.

Arnaud Montebourg n’a pas d’équipe.

Arnaud Montebourg n’a pas de programme.

Arnaud Montebourg n’est pas spécialement populaire.

Arnaud Montebourg use des médias pour gêner ses alliés, donc il n’a plus d’alliés.

Arnaud Montebourg n’a pas plus qu’une idée – la préférence nationale industrielle.

Et Arnaud Montebourg de déplorer que si peu de monde adhère à son mouvement « La remontada ».

Et finalement, Arnaud Montebourg de s’étonner de ne recueillir que 1 % des intentions de vote.

Alors Arnaud Montebourg, dans un clip de 3 minutes, vient expliquer à 150 000 internautes que, constatant l’absence d’écho à sa proposition… il se retire.

On peut se poser la question : ce candidat, qui n’avait aucun atout propre à séduire l’électorat et défaire ses concurrents, souffrirait-il d’une foi exagérée en lui-même ?

En psychologie, cet état est qualifié de « surestimation » de ses capacités.

L’estime de soi, c’est un moteur, c’est aussi une défense contre les agressions.

Lorsqu’elle est exagérée, elle produit des comportements irraisonnés.

Prétendre se faire élire président de la République sans en avoir les capacités, c’est irraisonné. Cette conduite définit parfaitement la mégalomanie.

Que ce candidat malheureux nous pardonne, nous avons écrit 10 fois son prénom et son nom pour le consoler.

Et pour finir de nous racheter, notons que le mégalomane peut être homme courageux. Maître Montebourg restera dans l’histoire politique comme le petit avocat qui livra un combat victorieux à Monsieur Chirac, un vrai et puissant président de la République.