Jean Lassalle sollicite nos suffrages pour la deuxième fois. Pourtant, impossible de mémoriser la moindre de ses propositions. Et si c’était voulu ?

Jean Lassalle est un élu béarnais, dont la langue maternelle est l’occitan. Depuis une quarantaine d’années, il brigue et assume des mandats locaux, régionaux et nationaux. Il est le fondateur et le président d’un parti politique : Résistons.

Son affiche le présente comme un berger endimanché. C’est ce qu’il est, et il en est fier. Il veut représenter « la France authentique », ce qui est respectable. De là à deviner son positionnement politique… 

Ami de François Bayrou, on pourrait le qualifier de centriste. Mais un centriste réactionnaire, qui aimerait bien recréer le service national, qui se prononce contre les lois Travail, contre le mariage gay, contre la PMA ou contre le pass sanitaire.

Comment se débrouille-t-il pour, tant en 2017 qu’en 2022, obtenir ses 500 parrainages ?

Les mairies de gauche apprécieraient-elles qu’il affaiblisse les candidats de droite ?

Avec 1,2 % de suffrages, ce serait bien sa seule utilité !

Sur fond campagnard, l’image de cet homme est reposante. Et il inspire confiance. Et il est fort. Pour faire passer ses revendications il n’hésite pas à faire la grève de la faim, ou un tour de France à pied de 5000 km. 

Sympathique, à tous égards.

Son affiche est désuète, comme sa candidature est inutile. Peut-être que sa seule vertu est de nous prouver que nous vivons en démocratie, qu’en France tout un chacun peut se porter candidat. Peut-être que sa raison d’être est de nous rassurer.