Vince Adam Name new

Blog Roussel Vince Adam
L’infiniment petit

Date

Des salaires décents pour les travailleurs, telle est la priorité d’un candidat du Parti Communiste Français à la présidentielle. Alors… votez Roussel ?

Le seuil de pauvreté

Aujourd’hui en France, le seuil de pauvreté avoisine 1 200 €.

Avec un tel revenu mensuel, on est un pauvre. Cela signifie qu’on ne parvient pas à se nourrir, se loger et se soigner correctement. Et qu’on ne peut même pas imaginer consommer plus que le nécessaire, ou bien épargner, ou faire des projets…

Or ce qu’on demande en premier lieu, en échange de son travail, n’est-ce pas de pouvoir assumer ses besoins essentiels ? Travailler, c’est, en principe, conjurer la pauvreté. 

Mais voilà : de plus en plus de gens travaillent… tout en restant pauvres. Pourquoi ?

Le revenu minimum

Parce que le salaire plancher fixé par le gouvernement, le « SMIC », tutoie le seuil de pauvreté. Et donc on peut travailler à plein temps et rester dans le besoin. C’est indécent mais c’est un fait : des millions de citoyens smicarisés, et leurs familles, sont laissés pour compte en France.

Certes, pour tenir le couvercle sur la cocotte-minute, l’État leur offre, en sus du salaire versé par le patron, un petit bonus. Une gratification baptisée « prime d’activité ». 

Si tu acceptes d’aller travailler tout en restant pauvre, voilà une prime…

Donc, finalement, le revenu minimum en France, c’est : < le SMIC > + < la prime d’activité >

C’est combien, ce revenu minimum, aujourd’hui en France ?

A l’aube de la campagne électorale pour la présidentielle 2022, le SMIC est à 1 270 € net.

Pratiquement au seuil de pauvreté !

Avec la prime d’activité, le smicard atteint royalement 1 500 € net.

Toujours insuffisant pour sortir de la pauvreté. 

1 500 € par mois, c’est la galère à durée indéterminée, c’est la précarité perpétuelle.

Comment en sortir ?

Certes, les Français concernés se sont manifestés en jaune fluo. 

Mais les responsables politiques restent indifférents à la question, si l’on en juge par les propositions des principaux candidats :

Macron, Pécresse, Le Pen et Zemmour s’engagent à… ne pas toucher au SMIC. Puisque 2 Français sur 3 s’apprêtent à voter pour eux, pourquoi feraient-ils du zèle ?   

Bon, en même temps, c’est le camp de la droite… 

Voyons ce que dit la gauche :

Hidalgo, Mélenchon et Jadot « augmenteront » le SMIC… à dose homéopathique. 130 €… 230 €… Mais si le nouveau SMIC reste inférieur ou égal à 1 500, le pauvre n’y gagne rien ! 

Reste le PCF. Le « Parti », c’est le camp des travailleurs, popularisé à la télé par George Marchais. Pour les ouvriers et les employés, le salut !

Roussel, le bonheur des travailleurs ? 

Sur le SMIC, souvent Fabien varie :

Au début de la campagne, c’était 1 800 € brut.

Au début de l’année, on est passé à 1 900.

Puis à 2 000.

( en net : respectivement 1400, 1480, ou 1560 € )

Ces dernières semaines, le chiffre se stabilise, entre 1 800 et 1 900, à 1 923. Dernier prix, et cochon qui s’en dédit ?  

Bref, le Roussel n’en finit pas de balancer des chiffres à tort et à travers.

Et le comble, c’est que dans tous les cas de figure, il n’améliore rien au sort des ouvriers et des employés modestes, qui sont déjà à 1 500 net !

Ce candidat au drapeau rouge, responsable politique en vue dans un des pays les plus riches du monde… entérine la condamnation sociale des travailleurs les plus modestes.

Que nous donne-t-il à entendre, sous la gouaille de son discours ? 

Fabien Roussel présente une personnalité marquée par la peur. On peut avoir grand peur du noir, de l’inconnu, de la foule, du risque, du vide… On peut aussi avoir peur de ce qui est plus grand que soi, que ses habitudes, que son univers physique ou mental. 

Par ailleurs, ses discours de campagne font apparaître une fascination obsessionnelle pour l’argent. La retraite ? des millions d’euros en golden-parachutes pour les puissants. L’impôt ? des milliards détournés sans le payer. La sécu ? les super riches en profitent, pendant que les pauvres, eux, devront vendre leur maison pour soigner leur cancer

D’un côté, des idéaux – renverser le vieux Monde, faire triompher la Justice et l’Égalité. 

De l’autre, des handicaps – l’étroitesse d’esprit, la pulsion de peur, le rapport à l’argent.

Faire la révolution en jouant petit bras, c’est…

une impasse psychologique, 

un paradoxe logique,

un discours confus,

et à venir… un score dérisoire le 10 avril.

Plus
d'articles