Nicolas Sarkozy y pensait même « le matin en se rasant ». Il ne figure pourtant pas sur la ligne de départ pour 2022.
Confortablement installé, perdu dans ses souvenirs, Patrick raconte :
« J’avais sept ans. Le sapin trônait dans le salon. Toute la famille était réunie là… Les guirlandes clignotaient comme un signal…
– Vous étiez impatient ?
– Pas du tout. J’étais prêt à obéir au signal, qui disait stop, stop, stop au mensonge…
– Hmmm… un mensonge ?
– Oui. Quelqu’un a annoncé les cadeaux du papa Noël. J’ai lancé : ‘c’est bon je suis assez grand, je sais que le père Noël n’existe pas’. Mamie a dit : ‘Tu en es sûr ?’ et j’ai répondu ‘Oui, c’est pas comme Babar’ ».
La réalité n’existe pas en tant que telle, chacun voit ce que sa psyché lui donne à voir. Dans le monde du petit Patrick, la réalité fut que deux merveilleux amis, l’un en rouge, l’autre en vert, se croisaient autour de sa maison. Puis la réalité changea : seul le vert circulait. Puis sans doute changea encore une fois, quand Babar finit par disparaître lui aussi ( du moins on l’espère, Patrick a 54 ans ).
Il en va de même pour nous tous.
Il en va de même pour Nicolas.
Le même homme fut acclamé en héros en 1993 ( prise d’otages de la maternelle de Neuilly ), conspué en 1995 ( trahison de Chirac ), nettement élu président de la République en 2007, nettement battu en 2012, et encore nettement battu en 2016 dès les primaires.
Aujourd’hui, sa cote de popularité est bloquée à 30 % seulement d’opinions favorables, derrière 3 personnalités politiques de droite, Édouard Philippe, Roselyne Bachelot et Valérie Pécresse ). C’est donc le scénario du désamour qui est entériné.
Peut-être que s’explique-là son nouveau look : il ne se rase plus, car… pourquoi le ferait-il ?
Le Père Noël, c’est un personnage magique. On aimerait que notre chef soit magique. On aime notre chef quand il est magique. Si la magie disparaît, on ne peut plus croire au Père Noël.