A l’aube de la campagne pour l’élection présidentielle de 2022, les prétendants se bousculent. La plupart d’entre eux savent n’avoir aucune chance.

Que nous racontent les médias ? Que depuis 20 ans, chaque élection surprend, déjoue les pronostics, propulse des candidats qu’on n’attendait pas. 

C’est sans doute vrai… à deux ans de l’échéance. Cependant, à quelques mois du scrutin, la compétition se clarifie : le futur vainqueur figure toujours parmi les deux favoris des sondages. Pourtant, tous les candidats en lice se battent, jusqu’à la fin du premier tour.

La prochaine présidentielle ne dérogera pas : à 200 jours du scrutin, ils sont encore 16 à se déclarer prêts à « aller au bout ».

Leurs arguments sont des ritournelles :

Rien n’est jamais joué, les sondages ne sont pas le vote.
Je crois dans les Français.
Je crois en mon étoile.
Ma candidature sert de témoignage.

Ça vous convainc, vous ?

Pour la psychanalyse, on voit là, tout crûment, la brûlante ambition de devenir le grand chef.

Or l’ambition est une des formes que prend le désir humain. Elle peut viser la victoire sportive, la réussite professionnelle, la sagesse philosophique, la gloire, l’argent… et, singulièrement, la conquête du pouvoir politique.

Un candidat à la présidentielle française, c’est tout simplement un humain dont la psyché est complètement déséquilibrée. Le désir, chez tout un chacun, se distribue entre amour, sexe, travail, famille, culture, loisirs…. Pas chez lui. Chez lui, au contraire, le désir se concentre sur la plus dure des ascensions à réussir : la présidence de la Vème République.

Faire vivre son désir est plus important que le résoudre. 

Sur ce blog, au fil des semaines qui vont nous mener au scrutin de mai prochain, nous allons assister, à travers la vie politique et la campagne, au spectacle du désir humain.